Bonjour Pédro,
L'utilisation que tu décris de ton CP80 correspond à celle d'un avion de sport, et je pense qu'il est parfait pour celà...
De 260 à 283 kg, ça fait 23 kg. J'espère que ce n'est pas dû qu'à la peinture, car comme la SMT (surface mouillée totale) d'un racer F1 doit tourner dans les 35 m², ça signifierait un surpoids de plus de 600 grammes au m², soit une couche de plusieurs millimètres d'épaisseur !
(C'est aussi le poids de 30 litres d'essence... ou environ 300 km d'autonomie
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)
Un incidencemètre est un instrument très utile quand on veut travailler soit :
1/au plus près de la finesse maximale... (c'est le cas des planeurs dans certaines phases)
2/au plus près du taux de chute mini, et ce à tous les facteurs de charge... (c'est également le cas des planeurs dans les ascendances)
3/au plus près du Cz max (C'est le cas des avions de chasse en combat tournoyant)
L'incidencemètre est d'autant plus utile que l'appareil voit sa masse varier considérablement au cours du vol. C'est le cas :
- Des planeurs dont les ballast peuvent représenter près de le tiers de la masse maximale au décollage.
- Des avions de transport civils ou militaires à longs rayons d'action, et des bombardiers, dont la masse de kérozène consommé sur un vol peut également représenter près du tiers de la masse maximale au décollage.
- Des avions de chasse, et des bombardiers, dont la masse en vol diminue du kérozène consommé, mais aussi des charges militaires larguées, ainsi que de celui des réservoirs largables vides. Au total, on dépasse parfois la moitié de la masse maximale au décollage !
Ton CP80 n'est pas vraiment dans ce cas là, et comme il ne possède pas de volets, l'incidencemètre ne peut pas non plus servir à en automatiser l'action.
Cette idée de volets automatiques prend son sens avec l'usage de profils laminaires dont il convient de ramener l'usage le plus souvent possible dans la zone de plus faible CX de la polaire à l'aide de volets de courbure, comme on le fait sur les planeurs. La grosse différence entre un Racer et un Planeur, c'est que sur un planeur en circuit, l'usage des réglages des volest "en négatif" se fait en transition rapide, quand la charge du pilote est un peu réduite. Le retour à "0" ou à un braquage légèrement positif, au moment de reprendre une ascendance, mais là, c'est presque une manoeuvre réflexe.
Sur un racer, ce n'est pas tant le vitesse que le facteur de charge qui varie à chaque entrée et sortie de virage autour d'un pylone, et la course de plusieurs tours et de plusieus pylones par tour, ne dure que quelques minutes. L'intérêt des volets automatique devient évident...
Mais tout celà n'a de sens qu'avec un profil laminaire, pas avec le bon vieux NACA 23012 de tous les CP, le CP80 y compris.
Alors effectivement, tu peux utiliser un incidencemètre pour affiner ton pilotage, en particulier à basse vitesse et en approche...
Bons Vols
Philippe Dejean