Bonjour Pitch,
A la première question :
Est-ce qu'un Lycoming O-235 (toutes versions) est un moteur adapté à un Super Émeraude ?
La réponse est Oui !
Ensuite, ça se complique...
A priori, le O-235-C2A est un O-235-C avec un taux de compression de 6,75:1, conçu pour l'AVGAS 80/87, comme celui du DR315 (voir page de manuel de vol DR315)
Ce moteur, qui par ailleurs a été autorisé par la DGAC (Bulletin d'Information du GSAC du 2007/22 du 1er aout 2007) pour tourner au "Super97" (Plombé) ne se porterait probablement pas mal avec de l'essence auto SP98 ou même SP95 à condition que le circuit essence (joints, réservoirs) résiste à l'alcool et à l'antidétonant au potassium.
Tu écris qu'il a été démonté d'un HR-231...
S'il s'agit bien d'une version du Robin HR-200, il semble que la motorisation standard n'est pas le O-235-C2A mais le O-235-
L2A
Or, le O-235-L2A est un O-235-L avec un taux de compression de 8,50:1, conçu pour l'AVGAS 100LL, qui ne supporterait sûrement pas sans risque l'essence auto SP95.
Pour le SP98, je serais moins catégorique, car il avait aussi été autorisé pour tourner au "Super97", mais ça reste à vérifier...
Donc, pour ce qui est de l'usage de l'essence auto, la première condition est de s'assurer du vrai taux de compression du moteur (par les documents, ou par mesure directe), ensuite s’occuper de la nature des soupapes et du circuit essence.
A moins que tu veuilles le reconstruire entièrement toi-même, un moteur d'avion doit être :
- Complètement identifiable (Numéros de série)
- Être accompagné de ses documents (Livret moteur), si possible copie du carnet de route des avions qu'il a équipé pour juger du type de contraintes qu'il a subi (remorqueur pour un O-360 par exemple) et de son comportement (réparations, fréquence des appoints d'huile)...
- En fonction avant son démontage (avoir volé depuis un éventuel accident),
- Exempt de corrosion qui affecte son étanchéité (plans de joints),
- Autant que possible exempt de suintement d'huile, et s'il y en a, il ne faut pas qu'il soit dû à une fissure du carter ou à un filetage "bouffé", (sinon, un joint, ça peut se changer...)
- doté de compression correctes : dans les limites définies par le constructeur, et équilibrées...
700 Heures de potentiel restant, sous réserve des conditions ci-dessus, c'est bien assez pour un avion en CNRA, d'autant que s'il est toujours contrôlé en bon état, il pourra dépasser son potentiel.
Pour ce qui est du prix, je n'ai aucune idée du cours actuel... mais d'autres on sûrement des infos plus fraîches
Bons Vols
Philippe Dejean